Dalí et le Surréalisme
Une Histoire de la Peinture
Novembre 1970 à Paris chez Maxim’s notre table est juste à côté de celle de Salvador Dalí et de son invité Amanda Lear. Nous partageons la même banquette avec mon ami Franco Rapetti qui est féru d’art…une conversation s’engage! Le peintre surréaliste est fascinant avec ses longs moustaches, une allure très dominante , très sûr de soi même . En 1970 Salvador Domènec Félix Jacint Dalí , marquis de Dalì et Poubol est à l’apogée de son succès . Paris honore le Maître et au-delà du personnage public et de ses extravagances médiatiques on apprécie le peintre virtuose, passionné par l’histoire de l’art et la tradition picturale des Grands Maîtres de la Renaissance , Vermeer et Velasquez en premiers sans oublier l’influence d’Ingres et Millet qui l’ont marqué dès son adolescence. A table il nous parle du surréalisme, de l’idee d’une réalité, une surréalité, un monde parallèle sans temps et espace ou les montres n’ont aucun intérêt à exister …pour cela elles sont représentées en déliquescence… où les éléphants peuvent se promener sur des jambes très longues et fragiles, des pâtes d’araignées car , sans le temps et l’espace, la gravité n’existe pas !
Nous sommes subjugués par sa vision d’un monde parallèle où le silence domine , une réalité intemporelle qui existe et se dévoile dans sa peinture surréaliste ou le paysage est toujours lié au territoire de sa naissance Figueres , Cadaqués et ses alentours, Cap de Creus et Port Ligat
Je n’oublierais jamais cette rencontre …après sa disparition je partie visiter sa région, la maison bâtie avec son épouse et muse Gala à Port Ligat , la Fondation Dalí à Figueres en admirant la cohérence de son art , sa recherche paranoïaque de la communication des valeurs de la vie …à tout prix, sans s’ épargner . Tout cela est admirablement exposé au Grimaldi Forum à Monaco du 6 juillet au 8 septembre 2019dans l’exposition “Dalí, Une Histoire de la Peinture “ dont le commissariat est assuré par Montserrat Aguer , Directrice des Musées Dalí. Cette exposition bénéficie de la collaboration de la Fundacio Gala-Salvador Dalí.
Dans cette année de célébration du 30éme anniversaire de la mort de l’artiste (1904-1989) cette rétrospective propose au public un parcours exceptionnel en réunissant peintures, dessins et photographies datées de 1910 à 1983. Les différentes étapes de sa création dévoilent l’empreinte des différentes peintres qui l’on influencé et auxquels il rend hommage comme André Breton…L’expo dévoile sa “méthode paranoïaque-critique “ le système utilisé par Dalí pour expliquer l’invisible et le rendre manifeste ainsi que sa peinture métaphysique sans oublier le période ou Dalí s’intéresse à la troisième dimension, aux effets optiques qui donnent naissance à ses peintures stéréoscopiques.
Dans la salle 14, intitulée « Influence de Grands Maîtres » on peut admirer son traité de peinture “ 50 secrets magiques pour peindre “ (1948) ou Dalí publie un tableau avec une analyse comparative des onze figures majeures de l’histoire de l’art, dont lui même, en leur attribuent des notes sur la base des critères suivants : technique, inspiration, couleur,dessin, génie, composition, originalité, mystère et authenticité. Vermeer , Raphaël, Velasquez , Leonardo Da Vinci et Picasso sont les peintres mieux notés !
Dans la salle 3 intitulée « L’expérience Gigapixel » il est proposé de rentrer dans deux œuvres emblématiques de la période surréaliste de Dalí : “La mémoire de la femme enfant” (1929) et “Le Spectre du sex-appeal”(1934). Les deux œuvres ont été photographiées en ultra-haute définition avec le procédé de giga pixel : plusieurs dizaine des photos ont été prises pour chaque toile puis assemblées pour n’en former qu’une qui contient jusqu’à 4 milliards de pixels … en reproduisant en fait le méthode de la chambre obscure de Vermeer .
Dans l’œuvre “La mémoire de la femme enfant” à travers cette opération numérique innovante le public a accès aux détails plus infimes du tableau et surtout à des informations iconographiques insoupçonnées. Dans la partie central du rocher Dalì créé une complicité subtile entre le visage de la Gioconda de Leonardo Da Vinci( l’un des références de sa peinture surréaliste) et le buste de Napoléon ( personnage historique qu’à six ans l’artiste rêvait de devenir) . A la hauteur de la ligne de l’horizon il y a la couple de paysans de l’Angelus de Millet dont l’image a obsédé Dalí de son enfance , le drame d’un enfant mort qui est dévoilé, par la recherche mega pixel, enterré par le peintre aux milieu d’eux ! Dans le monolithe , une tour à droite de la toile, on retrouve deux éléments fondamentaux de la peinture de Dalí: les Fourmis et les Clés. Les Fourmis sont le symbole de la pourriture e de la décomposition ( tout notre monde est soumis à la décomposition) et les Clés représentent les multiples possibilités, les mystères à élucider . Un homme et un enfant se dirigent vers cette tour : il s’agit de Dalí et de son Père !
A la salle 6 on retrouve le séjour de Dalí et Gala en 1938 à La Pausa, la villa de Coco Chanel à Roquebrune-Cap Martin . Durant son séjour Dalí peint plusieurs de ses œuvres les plus emblématiques de la période d’avant guerre. Il adopte une palette sombre qui témoigne du désespoir qui s’est abattu sur l’Europe suite à la guerre civile en Espagne . En 1939 Dalí travaille à la création du livret , de décor et des costumes de Bacchanale pour le Ballet Russe de Monte-Carlo en collaboration avec Coco Chanel .
A la sortie de l’expo une expérience de réalité virtuelle est proposée pour l’exploration du tableau “Réminiscence archéologique de l’Angelus de Millet “(1934). Cette animation de réalité virtuelle , conçue en 2016 par le Musée Dalí en Floride dans le cadre de l’exposition temporaire Disney’s &Dalí, vous plongera dans l’universe du maître du surréalisme comme vous ne l’avez jamais vu.
Il faut me croire !
Votre Ely Galleani
Accès Gratuit à l’exposition pour les moins de 18 ans
Ouvert tous les jours de 10h à 20h, Nocturnes le jeudi jusqu’à 22h
Billetterie en ligne :
Téléphone 0037799993000
Copyright Ely Galleani
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Dalí e il Surrealismo
“Dalí , Une Histoire de la Peinture”
1970 , novembre Chez Maxim’s, il famoso ristorante di Parigi, siamo seduti vicini alla tavola di Salvador Dalí e Amanda Lear. Condividiamo con loro lo stesso divanetto e Franco Rapetti , mio caro amico e grande conoscitore d’arte , non impiega molto a lanciare una conversazione tra le nostre due tavole ! Il pittore surrealista è , a dir poco , affascinante… un portamento dominante , con baffi oltre misura che lo rendono avvincente, sicuro di se . Nel 1970 Salvador Domènec Félix Jacint Dalí , marchese de Dalì e Poubol è all’apice del suo successo . Parigi tributa ogni onore al grande Maestro , non solo al personaggio pubblico e alle sue stravaganze mediatiche, ma soprattutto onora il virtuosismo del pittore , la sua conoscenza della storia dell’arte, della tradizione pittorica dei Grandi Maestri del Rinascimento : in primis Vermeer e Velasquez senza dimenticare Ingres e Millet che lo hanno , in effetti , influenzato fin dalla sua adolescenza. A tavola , quella sera , Dalí parla del Surrealismo , della sua idea di riproporre il reale , il surreale …un mondo parallelo senza ne tempo ne spazio dove gli orologi non hanno più alcun motivo di esistere e per questo li dipinge molli , fusi dalla loro stessa decadenza . Un mondo dove gli elefanti possono camminare su fragili e lunghe gambe …su zampe di ragno …perché , senza lo spazio e il tempo , la gravità non esiste !
Franco ed io siamo soggiogati dalla sua visione ..un mondo parallelo dove domina il silenzio , una realtà fuori dal tempo che esiste e si svela nella sue opere surrealiste dove il paesaggio é sempre legato al territorio natio : Figueres , Cadaques e i suoi dintorni, Capo Creus e Port Ligat.
Un incontro indimenticabile … che mi incita ,qualche anno dopo la sua morte, ad andare a visitare quei luoghi : la casa di Port Ligat costruita con Gala , sua sposa e musa, e la Fondazione Dalí a Figueres . Ho potuto cosi ammirare la coerenza della sua vena pittorica , la sua paranoica ricerca di comunicare i valori della vita… ad ogni costo senza risparmiarsi nulla. Tutto questo é ora ben esposto al Grimaldi Forum di Monaco, dal 6 luglio al 8 settembre 2019, nella grande mostra ” Dalí , Une Histoire de la Peinture ” la cui organizzazione é affidata a Montserrat Aguer , Direttrice dei Musei Dalí. Quest’esposizione beneficia inoltre della collaborazione con la Fondazione Gala-Salvador Dalí.
Realizzata nel trentesimo anno della scomparsa dell’artista ( 1904-1989) questa retrospettiva propone al pubblico un eccezionale percorso che riunisce pitture, disegni e fotografie del periodo dal 1910 al 1983. Differenti stadi della sua evoluzione che svelano l’impronta di diversi pittori e la loro influenza e ai quali Dalí rende omaggio come André Breton . La mostra svela sia il ” metodo paranoico-critico “, il sistema usato da Dalí per spiegare l’invisibile rendendolo manifesto sia la pittura metafisica senza tralasciare il periodo dove Dalí si interessa alla terza dimensione, agli effetti ottici che danno vita alle sue opere stereoscopiche.
Nella sala 14 , intitolata “Influence Des Grands Maîtres” è possibile ammirare il trattato di pittura “Influence Des Grands Maîtres”, scritto nel 1948 , in cui Dalií pubblica un’analisi comparativa dei più importanti artisti della Soria dell’Arte , tra cui lui stesso , e i voti che da basandosi sui seguenti criteri : tecnica ,ispirazione, colore, disegno , genialità, composizione ,originalità, mistero e autenticità.
Vermeer , Raffaello, Velasquez, Leonardo Da Vincie Picasso ricevono i migliori voti !
Nella sala 3 , denominata ” Expérience Gigapixel” viene proposto di entrare dentro alle opere più emblematiche del periodo surrealista di Dalí: ” La memorie de là femme enfant” (1929) e “Le spectre du sex-appeal” (1934). Le due opere sono state fotografate in ultra-alta definizione utilizzando i giga-pixel : diverse decine di fotografie scattate per ogni singola opera formano riunite insieme una nuova immagine che contiene 4 miliardi di pixel….viene così riprodotto il sistema della camera oscura di Vermeer.
Nell’opera ” La memorie de la femme enfant” , grazie a quest’innovativa operazione digitale, il pubblico ha così accesso ai dettagli più infinitesimali del dipinto e soprattutto a insospettabili informazioni iconografiche.Nella parte centrale del quadro , sulla roccia in basso , Dalí crea una sottile complicità tra il viso della Gioconda di Leonardo Da Vinci ( parametro della sua pittura surrealista ) e il busto di Napoleone ( personaggio storico che Dalí sognava di diventare sin dall’età di sei anni ) . Sulla linea dell’orizzonte si vede la coppia di contadini dell’Angelus di Millet , opera che ha ossessionato fin dall’infanzia Dalí: il dramma di un bambino che immagina morto e che , nel dipinto , ha sepolto ai loro piedi e che i Gigapixel rivelano ! Nella torre , il monolite dipinto a destra della tela si trovano due elementi fondamentali della pittura di Dalí : le Formiche e le Chiavi. Le Formiche sono il simbolo della putrefazione e della decomposizione , a cui tutto il nostro mondo è sottomesso , le Chiavi rappresentano le molteplici possibilità, i misteri da chiarire . Un uomo ed un bambino si dirigono verso la torre: sono Dalí e suo padre ! Nella Sala 6 diverse fotografie illustrano il soggiorno, nel 1938, di Dalí e Gala a Roquebrune-Cap Martin nella villa La Pausa ospiti di Coco Chanel.
Durante questo soggiorno Dalí dipinse diverse opere tra le più emblematiche di quel periodo, prima della Seconda Guerra Mondiale, utilizzando una tavolozza di colori scuri , cupi che testimoniano il sentimento di disperazione che si era abbattuto sull’Europa in seguito all’esplosione della Guerra Civile In Spagna . A partire dal 1939 Dalí lavora , in collaborazione con Coco Chanel, alla creazione del libretto, dello scenario e dei costumi del Bacchanale per i Ballet Russe de Montecarlo.
Uscendo dall’Expo é proposta un’esperienza di realtà virtuale per esplorare l’opera “Réminiscence archéologique de l’Angelus de Millet” (1934). Quest’animazione virtuale che è stata concepita, nel 2016 dal Museo Dalí in Florida per la temporanea esposizione Disney’s& Dalí, vi farà approfondire , come non l’avete mai visto, l’universo del Principale Esponente del Surrealismo .
Credetemi !
Vostra Ely Galleani
Entrata Gratuita per i minori di 18 anni
Aperto tutti i giorni dalle 10 alle 20, Apertura serale giovedì fino alle 22
Biglietteria internet :
Telefono 0037799993000
Copyright Ely Galleani
13 risposte
bravissima!!!
bravissima
Grazie Stefano adoro gli orologi molli di Dalì e gli elefanti con le zampe di ragno …. in un tempo senza tempo
Bravo ely. Les explications sont claires et précises
Merci Armelle un parcours très émouvant n’est pas?
Merci Armelline !
Bravo pour ce texte et pour l’anecdote de votre rencontre avec Dali.
Un tableau de maître est accroché au dessus du lit de Bolkan dans Una Lucertola con la Pelle di Donna de Fulci.
Cher Lionel j’aime tellement vivre parce que on apprend tous les jour ! Après avoir lu votre commentaire j’ai essayée de revoir la séance avec Florinda Bolkan pour comprendre de quel tableau s’agissait … impossible de trouver la séance ! Pouvez vu SVP envoyer à mon mail le screen shot de la peinture ? ? Il faut savoir que Lucio Fulvio, le metteur en scène , était un amant de la peinture moderne ( dans le film il y a plusieurs rappels à Francis Bacon ) et à cause de cela j’aimerais bien connaître le sujet de la peinture de Dalí !!! À plus
Chère Ely,
Oui, il y a des tableaux de Bacon dans l’appartement et un des cauchemars que le personnage de Bolkan fait est une “matérialisation” de l’univers de Bacon, lorsqu’elle voit sa famille défigurée. La structure même de son lit (un encadrement doré) rappelle aussi les cubes qui apparaissent parfois dans les tableaux du peintre.
Pour Dali, il n’y a pas de problème. Je vous envoie un mail avec une capture d’écran.
A bientôt j’espère.
Lionel
Même à tout de suite car je suive mon blog en directe! Merci pour les explications très ponctuelles : dans une séance du film j’etais assise sur un fauteuil “Baconien” avec des déchets dans mes mains..horrible ! Le metteur en scène voulait répéter la scène plusieurs fois ….à la fin j’ai jetée toutes certes ordures sur la caméra !!!J’attende la capture d’écran de Dalì !
Je vous ai écrit via le formulaire de votre blog mais impossible d’envoyer une image. J’attends votre réponse pour avoir une adresse mail où envoyer la capture. ?
Ely, molto interessante e accattivante… l’emozione che trasmette tramite i suoi dipinti si percepisce nell’aria che separa l’osservatore dal quadro stesso. Mi ricordo un suo quadro intitolato Metamorfosi di Narciso, conservato alla Tate Gallery di Londra… rinchiude l’essenza della vita stessa, svelando un Dali eccentrico, paranoico ma allo stesso tempo geniale, unico. Sei riuscita a farmi emozionare con le tue parole che portano il lettore sui passi del grande Dalí! Ely, sei unica! Grazie!
Grazie Adriana poiché il fine di chi scrive é proprio riuscire a destare emozioni all’animo del lettore !